You are currently viewing La Tbourida : Pratique Populaire Ancestrale Marocaine

La Tbourida : Pratique Populaire Ancestrale Marocaine

La Tbourida, également connue sous le nom de « Fantasia » ou « Jeu de poudre », est dérivée du mot Baroud qui signifie « poudre à canon », est à la fois un art et un sport équestre traditionnel et populaire marocain datant du XVe siècle. Ce dernier s’est répandu principalement dans le Moyen Atlas, la Haute Moulouya et au centripète marocain.

Cette activité collective est inspirée de l’histoire des cavaliers guerriers arabes et berbères du Maroc, autrefois connus pour la férocité de leur héroïsme. Au fil des siècles, la Tbourida a pu conserver et encrer une dimension spirituelle et religieuse au sein de la société marocaine, particulièrement du fait qu’elle entremêle cheval et équitation, à un spectacle explosif, divertissant et surtout, impressionnant.

Cette culture n’ébahit pas exclusivement le public marocain, mais elle a fait ses preuves au niveau intercontinental. La Tbourida est pratiquée dans toutes les régions du Maroc pour célébrer les festivités locales : Moussems nationaux et religieux, fêtes agricoles et nombreuses célébrations nationales et familiales marocaines.

Un spectacle de Tbourida se décompose en deux grandes majeures, à savoir :

  •  La Hadda : salut et maniement d’armes des cavaliers ;
  •  La Talqa : course au galop qui se finit par un tir fort et synchrone.

La troupe de Tbourida, est nommée Sorba, et est composée de 11 à 15 cavaliers. Elle est ainsi présidée par le Mokaddem, qui est placé au centre de la troupe et coordonne les mouvements des différents Hommes et des chevaux présents. Le spectacle se déroule dans une piste, appelée Mahrak, de 150 à 200 m de longueur. Étant étroitement associés à la guerre, les chevaux les plus adaptés sont les Barbes et les Arabes Barbes.

Fantasia émerge par le chargement des fusils de la Sorba, sous le commandement du coureur de tête, le M’qaddem, sur environ 200 mètres, en ligne droite où il prend de la vitesse. A un moment donné, et d’un coup bien synchronisé, ils tirent tous les vieux mousquets qu’ils tiennent. L’effet d’un seul tir multiplié par dix est l’apothéose de cette course. L’adrénaline monte au moment de l’explosion, la fumée envahit l’air et les cavaliers s’empressent de maîtriser leurs chevaux pour accueillir la nouvelle explosion, cette fois sous les applaudissements d’un public hystérique.

Un des détails cruciaux à garder en tête est que la tenue des cavaliers est accoutumée, oui mais elle reste réglementaire :

Qaftan : simple ou brodé;

Seroual : pantalon traditionnel;

Selham : grande cape en laine;

Rezza : turbans enroulés sur la tête;

Tmagh : bottes équestres traditionnelles;

Dalil el khayrate : coran conservé dans un petit sac;

Khenjer : poignard arabe légendaire contenu dans son fourreau.

Les événements relatifs à l’art de la Tbourida se font plusieurs, et s’étalent sur toute l’année, dans tous les territoires du Maroc (subdivisés en Zones Nord / Centre / Sud).

La finale se déroule au Trophée Hassan II de Dar Essalam, durant la semaine du cheval. Sans oublier le Grand Prix de SM Le ROI MOHAMMED VI DE TBOURIDA.

Vous savez donc maintenant, et pertinemment quel événement historique équestre à ne pas manquer sur le territoire marocain.